Je m’installe pour quelques jours chez Jean-Claude.
J’aime énormément sa maison. Pour y avoir vécu des moments extraordinaires mais aussi parce qu’on s’y sent bien et qu’on peut y cuisiner en paix, avec tout ce qu’il faut sous la main, dans un environnement exceptionnel. C’est une grande maison familiale au charme fantastique et intemporel et je suis infiniment reconnaissante à J-C de m’offrir à chaque fois le privilège d’y passer d’heureux moments.
La plupart du temps J-C vit seul et il lui arrive de négliger un peu l’équilibre de son alimentation. Je sais qu’il compte sur moi cette semaine pour lui faire manger des légumes, de bonnes choses en général et peut être bien regagner un ou deux kilos. Je vais me faire un grand plaisir à le bichonner.
J’ai commencé très fort en préparant dès hier un petit ragout de bœuf épicé aux patates douces qui va nous donner des forces à tous et nous tenir au corps pour aller danser toute la nuit et une partie de la journée de demain.
Pour 8 personnes
- 1,3 kg de mélange pour bourguignon acheté chez le boucher
- 2 belles patates douces
- 1 grosse carotte
- 1 à 2 oignons rouges selon la taille
- 2 à 3 gousses d’ail dégermées
- 2 cuillers à soupe d’huile d’olive
- 2 cuillers à soupe d’huile de colza
- 1 bonne cuiller à café de sucre de palme ou de sirop de sucre de canne
- 2 cuillers à soupe de vinaigre balsamique
- Sel de Guérande
Je prépare mon mélange d’épices dans un bol :
- 1 cuiller à café bien bombée de cumin
- 1 cuiller à café bien bombée de quatre épices
- 1 cuiller à café de paprika
- 3/4 de cuiller à café de coriandre en poudre
- 1 /2 cuiller à café de gingembre en poudre
- 1/2 cuiller à café de curcuma
- 1 étoile de badiane
- 10 cm de bâton de cannelle
- 2 à 3 piments-oiseau rouges séchés entiers
Mettre les 2 cuillers d’huile de colza et une cuiller d’huile d’olive à chauffer ensemble dans une cocotte. Lorsque qu’elles sont bien chaudes, y faire dorer les morceaux de viande sur toutes leurs faces. Réserver la viande et mettre à sa place dans la cocotte chaude l’oignon émincé fin, la carotte coupée en rondelles, l’ail haché grossièrement. Faire revenir quelques instants puis ajouter la viande réservée. Bien mélanger le tout deux ou trois minutes avec le vinaigre balsamique. Additionner le mélange d’épices et la dernière cuiller d’huile d’olive avec une bonne cuiller à café de sucre de palme ou de sirop de sucre de canne. Mélanger à nouveau, verser environ 70 cl d’eau. Baisser le feu au maximum dès la reprise de l’ébullition. Laisser cuire au moins 4 heures en remuant de temps à autre et en rectifiant l’assaisonnement en cours de cuisson si nécessaire.
Vous ajouterez les patates coupées en morceaux au bout de deux heures environ.
Pendant que le ragout cuit gentiment, attaquer les patates douces.
C’était la première fois que j’en épluchais et je vous le dis tout net, ce n’était pas une partie de plaisir. Une corvée même ! Heureusement que Vincent était là pour éclairer ma lanterne.
La chair crue de la patate étant assez coriace, le truc qui rend la chose plus facile, c’est un bon grand couteau (que je n’avais pas). Et de l’eau, beaucoup d’eau… Le mieux c’est d’ailleurs de les peler sous l’eau directement et les conserver dans un grand volume d’eau une fois pelées car elles s’oxydent vitesse grand V. Une bassine remplie d’eau sera votre meilleure alliée. Je recommande si elles sont grosses de procéder par morceaux pour l’épluchage et de les couper peu à peu en rondelles épaisses ou en cubes.
Ne vous laissez surtout pas décourager par ce que je vous raconte car c’est vraiment délicieux. La vérité c’est que vu que je ne connaissais pas le produit et que je m’y suis prise comme un manche, la patate douce, pour moi, c’était hard… mais avec un peu d’organisation ça peut être beaucoup plus simple.
Le lendemain, faire réchauffer, 3/4 d’heure à petit feu après ébullition. La viande doit être juste tendre voire fondante, pas filandreuse. La sauce, épaisse et onctueuse. Et le goût ? Exquis, bien sûr…